Estival circus

27 mai 1978

Durée du spéctacle : 3h00
Lieu : Etréchy

L’édito

Le cirque et l’éducation populaire

Leur vocation d’éducateur a toujours fait rechercher aux responsables du cadets’ Circus l’occasion pour tout jeunes de participer au spectacle, leur permettant ainsi de se familiariser avec le travail dans la piste tout en leur donnant le sentiment de faire réellement partie de la troupe. Le traditionnel « charivari » d’entrée a longtemps fournit la réponse à ce souci mais ce ne pouvait être cependant qu’une solution limitée à la fois dans le temps – ce qui ne se renouvelle pas, lasse- et par ses possibilités qui n’étaient plus à l’échelle d’un effectif toujours croissant. A quelques reprises, au cours des deux dernières décennies, le cirque d’Étréchy a tenté de timides essais de numéro à thème, permettant de faire appel à des débutants plus nombreux et aux possibilités inégales. Le premier fut, si je ne me trompe, la prestation de « dompteur Bébert » qui, vêtu d’un slip de Tarzan en peau de lapin, faisait travailler, à la voix et à la cravache, un groupe de pseudo lions particulièrement convaincus et… convaincants.

Avec « Bébé Circus » le cirque de l’ère nouvelle – pour moi c’est celle du chapiteau- renouvelait l’expérience avec des moyens accrus qui allaient eux-mêmes être largement dépassés par ceux qu’exigerait  le thème de l’année suivante : «  Oriental Circus ». Celui-ci a marqué, à mon avis, une étape importante dans la vie du Cadets’ Circus, se signalant à l’attention tant par la durée que par la prestation que par le nombre des participants et par l’importance des moyens mis en œuvre, qu’il s’agisse du matériel et des costumes ou de la mise en scène, de l’éclairage et de l’accompagnement musical.

N’ayant rien en commun avec ses longs intermèdes faisant appel à des figurants de deuxième ordre ou même à des spectateurs crédules, sans autre but que de « meubler » les vides d’un programme trop pauvre, « Oriental Circus » comportait plusieurs petits numéros de valeur, révélateurs de dons certains. Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce que ce mini-spectacle ait été remarqué et demandé par des organisateurs d’arbre de Noël et qu’il ait laissé partout une excellente impression. Ne retrouvait-on pas un peu là les pantomimes à grand spectacle qui firent les beaux jours des cirques d’antan ou celles, plus modestes mais néanmoins de qualité, du cirque d’avant-guerre (j’ai gardé un souvenir émerveillé de la « perle du Bengale » au Cirque d’Hiver Bouglione, avec le jeune Achille Zavatta) ?

Cette année, le « cirque forain » met dans la piste encore plus de monde : ils sont près de cinquante. Est-ce un signe de l’évolution du Cadets’ Circus vers un autre genre qui se renouvelle plus facilement que le cirque pur ? Je ne le souhaite pas et je suis sûr que ce n’est absolument pas le dessein de ses responsables que je félicite de n’avoir pas cédé à la tentation de limiter l’expansion de la troupe par une sélection qui aurait pourtant bien allégé leur lourde charge.

Faire un choix de puristes en ne présentant que de très beaux numéros est tout à la gloire d’un cirque professionnel comme celui des Gruss mais dans le cadre d’un groupe amateur resté avant tout une œuvre d’éducation culturelle ce serait faire de l’élitisme. On a parlé de cirque populaire, on a tenté de faire davantage participer le public, on a fait des « expériences » parfois contestables, souvent coûteuses… Cent jeunes appartenant à la population de la même petite ville, réunis dans la piste ou dans les coulisses, unis à leur public par des liens affectifs qu’on ne retrouve, et pour cause, nulle part ailleurs, n’est-ce pas cela le vrai « Cirque populaire » ? Qu’on multiplie donc par cinquante, par cent l’expérience du Cadets’ Circus et on parlera un peu moins des bandes de jeunes désœuvrés. La recette existe : les pouvoirs publics sauront-ils la découvrir un jour ?             René Doguet

programme

Ouverture avec Vive la Piste de Bernard Hilda par la Fanfare d’Etréchy sous la direction de Jean Marie Dauvissat

Le nouveau charivari 78 présenté par les tout jeunes du Cadets’ Circus

Le cirque des forains, nous sommes sur la place d’un village… un petit cirque forain arrive..
Autour du feu, la joie communicative de la danse des bohémiennes
Selon la tradition, le spectacle s’ouvre avec la parade du cirque
Une acrobate pleine de promesses Mademoiselle Christela
Roi des équilibres sur chaise  Monsieur Emilien
La souplesse n’a pas de secret pour les mademoiselle Myriam et Sandrine
L’ours savant Ivan présenté par Mademoiselle Karina
Travail en force au tapis avec Emilien et Pepito

Le cirque des espoirs présenté par Véronica
La grande parade des Espoirs
Et se poursuit avec les équilibre sur échelles des Frejani
Le jeune maitre du mystère Ricardo et compagnie
Jeune ballerine de l’air Valériane
Rire et joie avec les mini clowns Enzo et Chiko
Avec les reprises des augustes

Sur leurs monocycles, elles roulent pour notre plaisir Les Devotchka
Audace et suspens avec « La marche au plafond » de Drani
Harmonie des formes et des mouvements le duo Edualys
Dans une entrée inédite, le nouveau trio du rire Rick, Baba et Pépo
apothéose sous les cintres avec les évolutions des Dowin’s au double bambou

Bondissants et trépidants sur leur trempoline les Red’ Jump’s
Grâce et témérité sur corde volante Chrysalia
Un cocktail acrobatique de qualité avec les 2 viguée’s
Une arlequinade pleine d’adresse et d’humour avec Brick and Brock
Avec l’aimable autorisation de l’école de danse classique de Paris le célèbre pas de deux
Un défi au vertige avec Isabella grande voltige au trapèze
Mais si les fantômes existent, il vous suffit de suivre Phip et Nono

Le spectacle en photos

 

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