L’essor
Depuis 3 ans le palc est remisé et le cirque joue sous son chapiteau. En 1977, le Cadets’ Circus fête son 50ème anniversaire, avec beaucoup de faste, sous un plus grand chapiteau loué pour l’occasion. L’exposition réalisée en 1974 pour la semaine du cirque est installée à la salle pour présenter des programmes, des affiches, de nombreuses coupures de journaux ou magazines ainsi que d’anciens costumes de clowns ou acrobates. Quelques maquettes évoquent des numéros célèbres ou rappellent les modestes installations de plein air qu’utilisait le cirque il y a quelques années.
Sous l’impulsion de Pierre Maison le journal « Partenaire » est édité. Les jeunes du cirque relatent dans ces pages les nombreux spectacles de cirque auxquels ils assistent en Ile de France. On y trouve aussi des interviews d’anciens ainsi que des articles sur la vie du Cadets’.
Aux jeunes attirés par le cirque sont venus se joindre des adultes devenus monteurs bénévoles. L’équipe complète atteint maintenant 100 membres.
L’équipe arrivée en 68/69 est à la force de l’âge, les numéros se montent rapidement et certains binômes progressent très vite.

Le Cadets’ commence à se faire un nom dans la profession. Joseph et Rosa Bouglione assistent au spectacle de juin, En novembre l’auguste Christoune (Christian Bernard) participe aux deuxièmes « Bourses Louis Merlin » au Cirque d’Hiver.

En décembre 1978 c’est sous la grande voute de la station RER la Défense que le Cadets’ Circus va présenter durant toute une journée des numéros au public parisien ; Guy et Johanne à la perche aérienne, Isabelle au trapèze à plus de 12 m et au sol, Les Devotchka au monocycle, Philippe et Nono dans les entrées clownesques la chambre hantée et le miroir brisé. Ils joueront dans l’après-midi leurs numéros à 3 reprises devant un public émerveillé.

Le 26 juin 1979 le Cadets’ est de nouveau présent aux Bourses Louis Merlin sous le chapiteau du cirque à l’ancienne au jardin d’acclimatation. L’auguste Tony (Christian Bernard) et le duo les Dowin’s (Guy Savignac et Johane Fix) au bambou aérien vont concourir aux côtés des Alexis Brothers ou du dompteur Gilbert Gruss.
Tony est tout surpris quand Dominique Mauclair l’appelle pour lui remettre une superbe coupe, et les Dowin’s remportent le prix du music-hall. En plus de ces prix, ce gala a été une expérience fantastique pour tous les jeunes qui ont participé. Vivre deux jours parmi des gens de cirque animés du même idéal. L’Aurore et France Soir se feront l’écho de ces exploits avec plusieurs articles dont une lettre ouverte à Tony signée de la plume de Jacqueline Cartier, actrice et journaliste, critique de théâtre reconnue.
En fin 1980 la législation sur les chapiteaux évolue, les chapiteaux en coton sont interdits. Dure nouvelle pour le Cadets’ qui se retrouve avec un chapiteau sur les bras. En se tournant vers Madame Fanni le Cadets’ peut acheter une nouvelle toile en polyester jaune et bleue fabriquée quelques années auparavant. Après quelques modifications sur les structures et l’évolution des gradins, le spectacle « la piste du rire » aura bien lieu sous un chapiteau aux normes et légèrement plus grand que le précédent.

Le 13 juin 1981 l’abbé Jean BELLEMENT, aumônier du Cadets célèbrera le baptême du chapiteau sous le nom de Marinelo (hommage à Marcel Daniel membre fondateur du Cadets’ décédé tragiquement en 1980) le parrain et la marraine sont Jean Daleine pilier du Cadets’ et longtemps professeur et Odile Colinet artiste et entraîneur.
C’est aussi à cette époque que Pierre Collinet plus connu sous le nom de piste de Nono, artiste complet, dessine la tête de clown qui illustre depuis lors notre logo.
En 1981 Tony participe pour la 3ème fois au Festival Mondial du Cirque de Demain et présente un numéro avec l’auguste Nono.
Durant cette décennie une troupe très soudée cours le cachet et certains week-end peuvent voir s’enchainer 2 ou 3 spectacles dans le département. Les clowns ne prennent même pas le temps de se démaquiller et conduisent avec une certaine appréhension de peur de croiser la maréchaussée.